En 2025, nous avons accueilli...

Bio Garado et Nourenou Djibril


Du 25 au 28 juin 2025, Afdi Pays de la Loire a eu le plaisir d’accueillir deux représentants de la Fédération Nationale des Producteurs de Semences du Bénin (partenaire d’Afdi Nationale) : Bio Garado, président, et Nourenou  Djibril, directeur.
L’objectif de ce séjour était de faire découvrir l’organisation de la filière semences en Maine-et-Loire, depuis la sélection variétale jusqu’à la commercialisation. Un programme de visites, encadré par Michel Brossier et Alexis Lespagnol, deux nouveaux bénévoles d’Afdi, a permis d’illustrer les articulations entre sélection, production, contrôle qualité et distribution.

Des rencontres ont eu lieu avec plusieurs types d’acteurs : une entreprise (Limagrain), une coopérative (Cérience, filiale semences de Terrena), ainsi qu’avec la Chambre d’Agriculture Maine-et-Loire représentée par son président  Denis Laizé, producteur de semences biologiques pour Limagrain. Cette immersion a permis d’enrichir les réflexions de la FNPS-B sur le développement de la filière semencière au Bénin et de poser les premiers jalons d’une potentielle coopération entre nos deux territoires, notamment au travers d’une rencontre avec les élus de la commune de Loire-Authion.

 

En 2024, nous avons accueilli...

Asma MLIKI


À 31 ans, Asma Milki, ingénieure agronome, s’est installée en 2019 avec son mari sur les 5 hectares dont il a hérité. Le couple a diversifié son exploitation initialement dédiée aux oliviers et pistachiers, en y intégrant des plantes médicinales bio, particulièrement le moringa, résistant à la sécheresse.

"J’ai renoncé à ma part d’héritage de terre agricole, pour la laisser à mon frère", confie-t-elle, illustrant une réalité où seuls 5 % des terres agricoles appartiennent aux femmes, bien qu’elles constituent 70 % de la main-d’œuvre. Elle aurait bien besoin de ces terres pour développer sa production de moringa. "Si je prends ma terre, mon frère en aura moins, et cela mettrait en péril la stabilité de son foyer.

Chez nous, les hommes assument toutes les dépenses du ménage. Même si une femme travaille, elle n’y est pas obligée. Alors, puis-je me permettre de réduire les ressources de mon frère ?"

L’Association des Jeunes Agriculteurs (AJA) encourage les femmes à revendiquer leur héritage, mais les conséquences sont parfois très lourdes. "L’une de nos membres l’a fait et réussit aujourd’hui dans son projet agricole, mais elle est coupée de sa famille depuis deux ans."

 

En 2023, nous avons accueilli...

Ben Khalid KY


L’agriculture et l’élevage apparaissent comme des métiers peu attrayants et peu rémunérateurs au regard du capital social ou scolaire en constante progression pour les jeunes en Afrique, et notamment au Burkina Faso.

Le témoignage de Ben Khalid sur les jeunes dans l’agriculture de son pays est pourtant encourageant : «Les jeunes commencent à s’intéresser à l’agriculture  mais  on ne  va plus travailler comme  nos parents ; nous voulons produire pour nous nourrir, mais pas seulement. Nous avons une approche plus économique : produire et gérer l’excédent c’est ça notre objectif. Notre Union Provinciale des Professionnels agricoles du Nayala encourage l’installation des jeunes. Chaque agriculteur membre de notre union doit intégrer au moins un jeune sur son exploitation, pour que la relève soit dynamique. Dans notre région, l’accès à la terre n’est pas un problème et notre union accompagne le jeune qui veut s’installer à voir plus loin, se professionnaliser, découvrir de nouvelles méthodes et acquérir de l’expérience. Afdi nous accompagne en ce sens,  soutien indispensable pour l’insertion durable de nos jeunes dans l’agriculture. »

Si certains jeunes ruraux burkinabè souhaitent accéder à d’autres types d’emploi, d’autres restent attachés à l’agriculture, au travail de la terre comme à l’élevage. Les jeunes ruraux exercent plusieurs métiers, font des allers-retours en ville pour s’assurer un meilleur revenu, et l’agriculture se fait souvent en famille. Les jeunes sont des agriculteurs bien différents de ceux qu’ont été leurs parents. Ils mobilisent de nouveaux réseaux, de nouveaux capitaux, saisissent chaque opportunité. Les jeunes réinventent sans cesse de nouvelles façons de composer entre réseau familial et réseau professionnel, entre agriculture et emplois non agricoles, entre ville et campagne, entre monétarisation et entraide.

Les jeunes Africains sont acteurs des transformations des normes sociales et des changements économiques du monde rural. Ils participent au renforcement des échanges et des liens entre les villages et les villes. Si la ville apparaissait, il y a encore quelques décennies, comme le vecteur de la modernité et du changement social, aujourd’hui ce n’est plus vrai partout et l’avenir d’une grande partie des jeunes se construit en milieu rural.

 

 

Voyage d'étude


Afdi Pays de la Loire,vous invite à participer à un voyage d’étude pour découvrir les agricultures en Tunisie :

du 27/03/2026 au 03/04/2026

Ce voyage vous permettra de découvrir des agricultures diverses entre le nord et le sud du pays, dans un contexte politique et économique difficile, et face à des contraintes climatiques majeures.

Au-delà du dialogue interculturel et des échanges d’idées avec les agriculteurs tunisiens qui vous accueilleront, c’est aussi une occasion de valoriser le riche et unique patrimoine local.

Ce voyage est préparé en étroite collaboration l’Association des Jeunes Agriculteurs de Sened—AJA (Tunisie), partenaire depuis 2016 de la Chambre d’Agriculture et d’Afdi Pays de la Loire. Ce voyage doit être appréhendé sous l’angle de la découverte et de l’échange. Vous découvrirez les objectifs de ce partenariat et visiterez les réalisations de l’AJA dans le gouvernorat de Gafsa. Vous serez immergé dans une autre culture en étant hébergé (par binôme) chez des agriculteurs membres de l’AJA.

 

Le programme

Les visites pourront se faire en groupe ou par binôme avec votre famille d’accueil qui souhaite vous faire découvrir son quotidien. Il y aura également des déplacements en dehors du gouvernorat de Gafsa afin de découvrir l’agriculture tunisienne sous toutes ses formes.

  • Visite des champs arboricole (oliviers, pistachiers, amandiers), de maraichage et de production de plantes aromatiques et médicinales
  • Visite de Sened Jebel (ancien village Berbère en montagne), randonnée en montagne, découverte des plantes aromatiques et médicinales sauvages et de l’apiculture
  • Visite de l’oasis d’El Guettar ou de Tozeur, découverte de la phœniciculture et de la production à trois étages
  • Découverte des différents formes d’élevage caprin (un élevage extensif dans les montagnes de Sened), d’élevage de volailles, d’élevage de vaches laitières (extensif, hors sol) et visite d’une usine de transformation de lait.
  • Visite d’une ville tunisienne (en fonction du lieu de l’aéroport), la médina, une mosquée…
  • Découverte de la gestion de l’eau pour l’agriculture en zone aride (forage, oued, irrigation, stockage…); avec en moyenne 185 mm de pluie par an.

 

Coût du voyage :  autour des 900 €

Transport France Tunisie (billet d’avion + assurance ) = 400 €

Frais déplacements en Tunisie, logement nourriture = 400 €

Frais d’organisation et d’adhésion à Afdi =100 €

 

Formalités à remplir dès à présent en cas d’inscription :

  • Posséder un passeport à jour (pas besoin de visa)
  • Ce voyage est ouvert prioritairement aux personnes issues du monde agricole ligérien.
  • Inscription impérativement avant le 30/12/2025 à l’adresse suivante : afdi@pl.chambagri.fr

 

La préparation de ce voyage se fera sur une demi-journée le 12/02/2026, à laquelle vous serez conviés. Elle est indispensable et doit donc être incluse dans le temps à consacrer à ce voyage.